Glitterbug est un film posthume de Derek Jarman, produit par James Mackay sur les instructions de Jarman, et présenté accompagné d’une bande-son de Brian Eno. Ce n’est pas à proprement parler un film mais un collage de vingt ans de super-8 tournés en marge de ses films, entre 1970 et 1986. Fragments intimes, expérimentations, coulisses de tournage, des centaines de bobines sur lequelles Jarman fixe ses amis, sa vie, ses amants, ses acteurs, son actrice. Glitterbug se regarde comme un film de famille. Ou plutôt non, comme un album de famille, qu’on feuillette, qu’on oublie, auquel on revient, sur lequel on ne s’arrête qu’un instant. Sans doute ce film s’adresse-t’il avant tout aux fans de Jarman, ou aux fans de cette époque. Il nous montre Jarman lui-même et son cercle d’amis, on y croise tout le monde, on y fait des rencontres, des retrouvailles. William Burroughs sort d’un taxi, Genesis P-Orridge passait par là. Tilda Swinton était en vacances dans le coin, tous les prétextes sont bons pour sortir la caméra et faire des images, juste de belles images …